Le Popie's nouveau arrive

Article septembre 2002 - FRANCINE MOREAU

Bérangère Windels prépare sa collection 2002/2003 de vêtements femme, enfant et accessoires. Elle réalise tout, de la conception au montage.

ll y a un an, Bérangère Windels passait le cap : de maman couturière habillant ses quatre jeunes enfants, son époux (en partie) et elle-même, elle passait a la création de sa première collection pour ses amies du Bouscat. Le défilé de l'Ermitage fut un succès tel* qu'un an plus tard, la marque Popie's est connue bien au-delà des limites bouscataises.

Son créneau, c'est la vente privée. Sur le modèle des réunions chères à une célèbre marque de boîtes en plastique, elle se déplace avec ses vêtements chez une "hôtesse" qui a convié des amies pour l'occasion, lesquelles amies achètent et repartent avec. "Je fais des choses branchées mais chics; ça tombe bien, c'est joli de qua-lité, le tissu est beau, les coutures solides et ça plaît beaucoup " dit la jeune femme.

La preuve: du Bouscat, elle est allée à Lyon, puis à Paris et même en Belgique, pays d'origine de son époux. Et chaque fois, d'après ses dires, les gens sont contents. Il est vrai que son travail est intelligemment fait. Des boutons à la taille des vêtements d'enfants permettent, par exemple, de pouvoir desserrer la ceinture de manière à suivre la croissance une année ou deux.


Artisanat. Un travail artisanal où elle fait presque tout elle-même, de la conception à la vente en passant par l'achat des tissus, fils et autres boutons (de 500à 2000 achetés à la fois !), la réalisation des patrons, la coupe, la couture etc.

C'est à peine si elle se fait aider par un façonnier au moment des coups de feu de la nouvelle collection. Malgré le succès Popie's. Bérangère Windels a étendu sa collection aux vêtements courants et a maintenant du stock remporté par ses créations, il question cependant

d'agrandir son "entreprise individuelle" car, comme tout créateur, il lui est difficile de "déléguer". Et puis, elle pourrait y perdre à la fois son autonomie et la maîtrise de "sa" chose. Et puis encore, ce que ses clientes apprécient aussi, c'est de porter une robe ou un pantalon qu'elles ne risquent pas de voir ailleurs. Donc pas de fabrication en grande quantité mais deux ou trois tailles dans chaque modèle.

Bien sûr, cette rigueur se fait au détriment des bénéfices, Bérangère ne vit pas de son travail même si elle y passe quinze heures par jour à certains moments de l'année. La passion si elle est pure est rarement lucrative.

Mais qu'importe à la jeune femme: son plaisir est de dessiner ses modèles, d'aller à Paris chercher ses tissus, de les toucher, de les transformer, de leur donner une nouvelle vie.

Dans quinze jours, elle sera à nouveau à Lyon, puis à Paris et les 11,12 et 13 octobre, elle participera, avenue Thiers à Bordeaux-Bastide à la manifestation 'Bon goût d'Aquitaine" où un pôle artisans côtoiera les baraques à saucissons et autres mangeailles typiques du pays.

Cela avant son désormais traditionnel Marché de Noël des allées de Tourny, en décembre.